Gosseldange
- IRUN
Vendredi,
1 septembre 2017
Jour
1
10 km
Depuis
que je fais le Camino j’ai appris à faire la différence entre nécessaire et le
nice to have dans le sac à dos. Comme nous avions cependant décidé de recourir
aux services d’une entreprise de transport de bagages, je me suis permis
quelque extras que j’ai mis dans une petite valise. A mon retour j’ai dû
constater que ces ces extras n’ont jamais été utilisés en cours de route. Le
seul plus, était des sandales confortables pour les fins de journées – du
quarante-six ça prend de la place qui est limitée dans un sac à dos.
J’avais
convenu avec Nicolas qu’il pourrait laisser sa voiture devant notre maison et
que nous prendrions ensemble le train pour nous rendre à Luxembourg. Or comme
l’année passée, l’exploitant du réseau ferroviaire avait décidé d’entreprendre
des travaux d’envergure sur le réseau du premier au dix-neuf septembre. Nous avons donc pris le bus de
remplacement de train qui desservait la ligne dix pour arriver en gare de
Luxembourg où nous avons pris la navette pour nous rendre à Lorraine TGV. L’aller
s’est passé sans difficulté et à l’arrivé j’ai félicité le conducteur pour son style
de conduite approprié au transport de personnes contre rémunération. Il n’est
en effet pas évident de tomber sur un chauffeur de ces petites navettes qui
pense d’abord à ses passager et ensuite à la puissance que ces engins peuvent
développer. Le TGV était à l’heure de même qu’à son arrivée à Bordeaux Saint
Jean ce qui n’est pas toujours le cas. Comme nous sommes tous des seniors nous
avions opté pour la première classe. Grâce à la carte senior la différence
entre la deuxième et la première classe est négligeable.
Tout
le trajet aurait pu se passer sans problèmes si ce n’est que Nicolas a constaté
un peu avant l’arrivée à Bordeaux que sa caméra go pro et sa veste qui étaient
attachées à son sac à dos et qui se trouvaient dans le repose bagage au-dessus
de son siège avaient disparus. Dans la gare de Bordeaux nous nous sommes mis à
la recherche d’un agent de police ou du bureau de police pour faire une
déclaration de vol. Les seuls que nous avons croisés pour demander à qui nous
adresser pour la faire étaient des militaires qui dans le cadre du plan
vigipirate circulaient dans le hall de la gare. Malgré la charge de travail qui
au fil du temps de ce dispositif pèse sur ces personnes, notre demande n’est
pas tombée sur sourde oreilles sauf que dans le la gare de Bordeaux il semble
qu’il n’y ait pas de bureau de police !
Comme
il restait un peu de temps et compte tenu de mon expérience des années
précédentes, le trajet en train régional n’est pas aussi confortable qu’en TGV.
Une agente SNCF questionnée sur le quai nous a dit que le changement de billet
d’un train régional en TGV pour continuer notre route jusqu’à Irun était
impossible. Partant toujours du principe que la vie est à ceux qui osent, je me
suis dirigé dans la salle de vente de billets et j’ai posé la même question à
un agent de vente de billet. Quelques secondes plus tard il m’a informé que ce
serait possible mais que ce serait plus cher. Le supplément pour changer de
train était de deux euros par passager – tarif senior. A ce tarif nous avons
échangé nos billets régionaux dans des billets TGV et sommes arrivés tout
reposé à Hendaye vers dix-sept heures quinze. J’avais probablement été tellement
surpris pour la différence entre l’info reçue sur le quai et la pratique au
guichet que j’ai oublié de reprendre ma valise au guichet après avoir acquitté
les huit euros. Quelques mètres plus tard je m’en suis rendu compte, trop tard
pour être nargué par mes accompagnateurs.
A
notre grande surprise on nous a informé à bord que nous pourrions rester dans
le train jusque dans la gare d’Irun qui serait le terminus du TGV pour l’aller.
Pour le retour il faudrait se rendre à Hendaye pour monter dans le TGV.
A
Irun j’avais réservé à l’avance l’hôtel dont je me prive de citer le nom ici.
L’essentiel était d’avoir un toit sur la tête et d’être proche de la gare pour
continuer notre voyage le lendemain.
En
fin de journée nous nous sommes encore baladés un peu dans la ville et pour la
première fois au courant de notre périple de cette année nous avons mangé à
vingt heures, heure on ne peut plus tôt pour manger en soirée en Espagne. C’est
un des points qui séparent nos cultures et qu’il faut accepter si on se rend
ailleurs. Au fil des jours l’estomac s’habitue au manger tard dans la journée
mais le temps à le faire est très différent des autres aux autres.