Intro 2016
J’ai lu que seul 17% de tous ceux qui font le chemin en étapes arrivent en fin de compte à Santiago-de-Compostella. Si tout se passe bien, d’ici deux ans je peux me compter parmi ceux qui ont tenu jusqu’au bout.
Mais avant d’y arriver, revenons à 2016. Comme les années précédentes, il tombait sous le sens que je parte de nouveau. J’ai décidé relativement tard d’abandonner le Camino Frances pour opter pour le Camino del Norte. En cherchant un peu sur internet j’ai très vite réalisé que la littérature ad hoc et avant tout le matériel cartographique sur le Camino del Norte est chose plutôt rare. Ce que je partage avec tous les autres qui écrivent sur le Camino del Norte sont les choses suivantes : le chemin pourrait être mieux fléché, vous ne rencontrez pas trop de pèlerins, le chemin s’adresse plutôt à des sportifs – par contre le paysage est magnifique.
Pas trop de pèlerins est déjà une bonne chose en soi puisque plus ou moins cent pèlerins sur le Camino Frances – côté France – n’est pas forcément du gout de tout le monde. Qu’il soit plutôt réservé à des sportifs ne me choquais pas trop. Que le paysage soit magnifique par rapport aux longues lignes droites qui vous attendent en partant de Saint Jean Pied-de-Port une fois arrivée dans l’Espagne profonde était plus que stimulant.
Restait à savoir si quelqu’un de mes compagnons de longue date serait prêt à se relancer dans l’aventure. Dany de son côté aurait bien voulu m’accompagner mais avait une autre préférence pour cette année. Nicolas devait soigner son genou et a dû déclarer forfait – avec l’expérience qui est la mienne au retour, il a bien fait de s’occuper de son genou puisque le parcours de cette année n’aurait qu’empiré les choses Restait Marc à qui j’avais envoyé une SMS pour lui dire que je comptais partir début septembre. Très vite j’ai reçu une réponse m’informant que cela l’intéressait. Par la suite nous nous sommes vu une fois non pas pour discuter si on y allait à deux mais bien quand on partirait avec un petit bémol dans la mesure où le périple de cette année ne serait pas trop long puisque Marc devait reprendre le travail le 12 septembre. Depuis notre retour je sais que la majorité des quelques pèlerins que nous avons rencontrés ont fait identiquement le même parcours cette année c.à.d. terminus à Bilbao.
Pour mon billet de train j’ai pu profiter des notes de crédits SNCF à cause du retard du TGV lors de notre retour sur la ligne Bordeaux-Paris de l’année passée. Pour le surplus j’ai acheté une « hostelling international card » puisqu’on parle de la nécessité d’en posséder une sur certains sites. Ne restait plus qu’à renouveler ma carte « senior+ » SNCF.
Pour ce qui est raconté sur le fléchage du chemin, il est vrai qu’il ne se présente pas de la même manière que sur le Camino Frances. Il est différent – disons plus artistique – et il faut apprendre à le lire. Une fois familiarisé avec ce nouvel environnement vous pouvez presque partir sans cartes. Comme tous les ans j’avais pris mon GPS avec une carte topo propre à l’Espagne – c’est bien mais je pense qu’il y a mieux et en plus c’est gratuit. Loin de vouloir faire de la pub, je ne peux que vous recommander de télécharger l’ap maps.me sur votre téléphone portable et d’y installer les cartes que vous voulez. N’activez cependant pas tout le temps le GPS puisque ça bouffe du jus.
En termes de choses à emporter j’ai fait en sorte de ne pas dépasser les 9 kilos, poids du sac à dos compris sans l’eau pour la journée cependant. Toutes mes recherches sur le transport de bagages se sont avérées infructueuses de sorte que j’ai porté tout - tout le temps. Par hasard j’ai rencontré Manuel, un pèlerin colombien de 72 ans qui m’a refilé la bonne adresse puisqu’il profitait du système. Voici l’adresse http://www.elCaminoconcorreos.com/es/Camino.php?c=Camino-del-norte.
Finalement je tiens à remercier Maite. Vous me direz qui est Maite ? C’est ma professeur de cours d’espagnol. Depuis deux ans je suis en effet en train de suivre des cours d’espagnol pour me permettre de me faire comprendre et comprendre ce qu’on me dit. Le cours de Maite est vraiment à recommander puisqu’il est orienté pratique.
Merci également à Laurence et Guy qui sont passés voir si tout allait bien avec mes ânes Henry et Basile lors de mon absence comme je le fais pour les leurs quand ils partent en congé. Finalement merci à mon épouse Gaby qui me soutient dans mon périple de longue date.